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Origine des danses Jazz Swing

N.B. : La chronologie des danses dans ce tableau est approximative car les sources ne sont pas toujours concordantes. La date d'origine étant incertaine, on indique plutôt l'année de la pratique populaire de ces danses.

Warning : The chronology in this table is not accurate due to conflicting accounts, hence the year that is reported is the one the dance was popularized.


18801890190019101920193019401950
Cake walk Clogg dance Tap dance Turkey trot Charleston Jitterbug Jerry Bug Rock'n Roll
Texas tommy One step Black bottom Arthur Murray Shag West Coast Swing
Fox trot Trucking Balboa Jive
Shimmy Lindy hop Suzie Q Be Bop
Big Apple Boogie woogie
Collegiate Shag




ATTENTION : HALTE AU PLAGIAT !

Une école de danses ayant osé recopier, sans vergogne, plusieurs phrases in extenso de mon introduction "Du Cake-walk au Rock'n'Roll", sans citer l'origine de la source, pour une page de son site, je suis amené à faire cette mise au point :
Mon texte est le résultat d'un travail de compilation et de synthèse de plusieurs documents (livres et articles) que je n'ai pas omis de mentionner comme références bibliographiques.
Cette rédaction étant toutefois personnelle, vous comprendrez aisément que je n'apprécie pas que l'on vole impunément le fruit de mon travail, en recopiant mon texte.
Si vous trouvez que cette page sur l'origine des danses jazz swing est intéressante et que vous voulez partager et diffuser l'info vous pouvez mettre un lien, sur votre site, vers celle-ci.

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Du Cake-walk au Rock'n'Roll

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u milieu du XIXesiècle, la bonne société blanche des États Unis d'Amérique se retrouve dans des bals de tradition européenne pour pratiquer les danses sociales, comme le Reel (sorte de Contredanse), le Quadrille, la Polka, la Valse, la Scottish. Dans les plantations de coton et de tabac des États du Sud, les esclaves observent les danses de leurs maîtres et les parodient à travers une marche (walk) où chaque couple se pavanne, reins cambrés, la jambe haut levée sur une musique syncopée à l'origine de Ragtime. Interrompant sa marche, le couple improvise des gestuelles de son cru puis repart. Les bLancs s'en amusent et organisent des concours entre leurs esclaves dont le premier prix est un gâteau (cake) ; le Cake-walk était né.

lettrine_A râce au décret d'émancipation des esclaves signé par Abraham Lincoln le 1er janvier 1863, les chants et les danses des anciens esclaves dépassèrent le cadre des grandes plantations sudistes. Le Cake-walk aura même du succès en Europe : la troupe des Elks fait fureur au Nouveau Cirque à Paris en 1902.

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vec le développement, au États Unis, des musiques de Ragtime, puis de Jazz au début du XXe siècle, apparurent une série de danses plus simples fondées sur ces rythmes nouveaux. Le Two-step dérivé de la Polka en est l'ancêtre. Assez rapidement, l'imitation des animaux devient le point commun de multiples danses dites animalières répondant aux noms de Turkey-trot (trot de la dinde) ou le Turkey hot (pas chaud de dinde), de Grizzly bear step (pas de l'ours) ou de Fox-trot (trot du renard), le Bunny hogue (le bisou du lapin) ou le Bunny hug (l'étreinte de lapin), le Camelwalk (la marche du chameau), le monkey glide (la glissade du singe), le buzard lope (l'essor du busard), le kangaroo dip (le plongeon du kangourou), le chicken scratch (le grattement du poulet). Exécutées sur des marches syncopées de type ragtime, ces danses sont caractérisées par des mouvements excentriques et exubérants : les coudes battent comme des ailes, les têtes picorent, les pieds sautillent... Nées aussi dans les plantations des États du Sud, ces danses animalières s'imposent sur les pistes de danses de la société blanche vers 1907 et seront en vogue jusqu'en 1914.

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Irene et Vernon Castle, photographiés par Moffett en 1915. Photo en provenance du site danceheritage.org
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n 1910 aux États Unis, la danse sociale a été développée et surtout médiatisée par un couple de danseurs professionnels : Irène et Vernon CASTLE. Ce couple qui bénéficie d'une immense popularité, ouvre des cours, édite des manuels, crée des danses de couple originales à partir de la marche, comme la Castle walk. Avec le développement de la radio il se créa une forte demande de musique et de danse, on assista au développement de concours de danse de Ragdance, toutes les couches sociales venaient apprendre à danser. Comme le tango qui fait fureur depuis 1912, les danses animalières sont réprouvées par la morale. Après de tels excès, les Castle proposent un retour à l'élégance et à l'harmonie avec le Fox-trot qui devient populaire en 1915 dans tous les bals de la société blanche des États Unis puis du monde entier.
À cette époque, il y a deux manières de concevoir la danse jazz : la manière européenne et la manière africaine. Le Noir danse pour s'identifier tandis que le Blanc danse le jazz pour se divertir. Dès le début des années 1920 à New York, les Claquettes s'imposent comme première danse Jazz de scène, dans les revues noires de Harlem, et les vaudevilles de Broadway, car le rythme du Jazz s'adaptait naturellement à la danse de claquettes déjà pratiquée antérieurement par les Noirs.

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près la Première Guerre mondiale apparaissent les danses des années folles : le shimmy en 1919, le Charleston en 1923, le Black bottom en 1924. La Big Apple est une danse de transition des années 20-30. La caractéristique principale des danses jazz des années 20 est de rompre avec la marche, base des danses jazz antérieures. Les rythmes et la gestuelle se fondent au profit d'une nouvelle esthétique du mouvement. La danse n'a plus de réel cadre chorégraphique, seul subsiste le cadre musical.

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n 1927 au Savoy Ballroom de New York, des danseurs noirs créent une danse Swing qu'ils nomment Lindy hop en l'honneur de la traversée de l'Atlantique par l'aviateur Charles Lindbergh. C'est une danse acrobatique, basée sur le plaisir technique à l'image de l'exploit qu'elle salue. Lindy hop, Jitterbug, Jive, et Boogie-woogie sont les danses swing qui accompagnent l'apogée de la musique Swing de 1935 à la fin des années 40. Ces danses swing sont avant tout des danses de "jeunes" non seulement pour leur côté sportif mais aussi par les valeurs qu'elles reflètent : les pratiquer, c'est affirmer une identité.

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partir des années 40, les danses animalières quittent le devant de la scène au profit des danses latino-américaines. Mais, le Fox-trot a continué sa carrière, notamment grâce à ses deux variantes de compétion : le Slow-fox et le Quickstep.
Avec la seconde guerre mondiale, les meilleurs danseurs de Balboa de la côte ouest sont partis sous les drapeaux. Et avec la disparition du swing dans les dancings, le Balboa a été de moins en moins dansé au profit de danses sociales.

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'Amérique, à l'issue de la guerre, célèbre l' "American Way of Life". En 1954, grâce au disque microsillon, au poste à transistor, à la radio et à la télévision, le chanteur Elvis Presley et la musique Rock'n'Roll sont lancés. Le nouveau genre musical va supplanter le Swing malgré la simplicité de sa pulsation et la pauvreté de ses textes. Le Swing tombe en désuétude à la fin des années 50, et il faut attendre les années 80 pour que des danseurs passionnés par le swing tentent de reproduire les chorégraphies vues sur de vieilles vidéos retrouvées. Mentionnons les groupes Harlem Hot Shots en Suède, la New York Swing Society aux États-Unis et les Jiving Lindy Hoppers en Angleterre. Signalons en particulier, le travail important de la compagnie de danseurs suédois "Harlem Hot Shots" pour réhabiliter les danses de l'Ère Swing.

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The Harlem Hot Shots, site : harlemhotshot.com.

C'est précisément le suédois Lennart Westerlund de cette troupe qui remis au goût du jour en Europe le Lindy hop au début des années 80, suivi en France en 1994 par Franck Balbin à Lyon.

Depuis le renouveau de la musique swing des années 90, relancée par des orchestres de modern swing, il y a un regain d'intérêt pour les danses swing dans le monde.

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epuis 1989, les États-Unis célèbrent le Tap Dance Day (Fête des claquettes) le 25 mai, jour anniversaire de la naissance de Bill Bojangles Robinson (le 25 mai 1878). À cette occasion, Broadway est interdite aux automobiles et devient une immense piste de danse où chacun peut venir faire des claquettes.

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e Boogie-woogie connaît une rennaissance importante depuis le début des années 90. Basé sur l'interprétation musicale plus que sur la performance physique, le boogie continue de progresser et d'attirer toujours plus de danseurs. Les Anglais l' appellent Jive, Les Américains Lindy, les Français3-3-2. Cette danse est très pratiquée dans des pays européens comme l'Allemagne.

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e Collegiate Shag est à nouveau populaire depuis les années 90 dans le Sud de la Californie notamment à Los Angeles. Les danseurs le pratiquent en mélangeant du East Coast et du West Coast Swing. Actuellement très diffusé aux États-Unis, ce West Coast Swing (également appelé Slow swing ou sophisticated swing) est la danse officielle de la Californie. Le West Coast Swing se danse essentiellement en ligne comme le Rock'n'Roll 6 temps mais dans un style déhanché. En France, le West Coast Swing est surtout pratiqué en région parisienne et tend à se développer dans le sud de la France.

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arallelement il y a un renouveau du Balboa depuis les années 1990, lorsque des danseurs de Lindy-hop tels que Diane et Rob Van-Haren (USA) ou Anne-Hélène et Bernard CAVASA (Fr) intéressés par le travail de recherche de l'essence du swing de Sylvia Sykes ont organisés avec elle des festivals de Balboa aux USA et en Europe.

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uant au Rock'n'Roll, il a toujours de nombreux adeptes en France, mais de plus en plus de danseurs s'initient aux danses swing : Lindy hop, Balboa, Shag et West Coast Swing.

        Attention, la "Folie du Swing" (Swing Craze) sévit toujours !






Frankie Manning

Frankie Manning doing a squat Charleston,
circa late 1980s.
Photo credit: Ralph Gabriner

Hommage à Frankie Manning

Frankie Manning nous a quittés le 27 avril 2009 à quelques jours de l'anniversaire (le 26 mai) de ses 95 ans. Il restera pour nous une figure légendaire du Swing.

Ce grand monsieur, danseur et chorégraphe, appelé L'ambassadeur du Lindy Hop, continuait encore récemment à parcourir le monde pour enseigner son style "Savoy", et participait ainsi au renouveau du Lindy hop dans tous les pays.

Ecoutez Frankie Manning "calling the Shim Sham" : Everybody Shim Sham !
Stompin' at the Savoy
FRANKIE MANNING'S 85TH BIRTHDAY CELEBRATION - May 26, 1999 - Roseland Ballroom New York NY
Album : Swingin' Away, New York, 1999 - George Gee and his Make-Believe Ballroom Orchestra.

Frankie Manning's Funeral Services - Shim Sham led by Chazz Young - 2009-05-02 Video de 3 mn 57 : youtube.com
Global Shim Sham Highlights - Frankie 95 95th Birthday Festival 2009 Worldwide Video de 3 mn 49 : youtube.com

book Frankie Manning
A découvrir, ce livre publié en 2007 :
Frankie Manning: Ambassador of Lindy Hop
by Frankie Manning and Cynthia R. Millman

Temple University Press, 2007
The autobiography of a legendary swing dancer, who is still swinging!
Lire la présentation du livre dans le Bulletin du HCF N°565, octobre 2007 hot-club.asso.fr

Message du 26 avril 2009 : L'autobiographie de Frankie Manning en français !
Ch. Rolland Éditions, petite maison d'édition centrée sur le thème de la danse, est heureuse d'annoncer la disponibilité en français de l'autobiographie de Franke Manning dès le 27 avril 2009.
Frankie Manning est bien connu mondialement parmi les danseurs de lindy hop non seulement pour être l'un des principaux contributeurs dans la création et l'évolution du lindy hop au Savoy Ballroom de Harlem dans les années 30 et 40, mais aussi pour être à la source du renouveau de la danse swing lancé dans les années 80. Frankie est l'inventeur des acrobaties en lindy hop, de la danse synchronisée en formation ainsi que de certains éléments de style comme le fait de danser le lindy d'une manière "horizontale" ou le slow motion. À bientôt 95 ans, Frankie Manning parcourt encore le monde pour enseigner la manière originelle de danser le lindy hop et raconter des anecdotes croustillantes (que l'on trouve dans le livre) sur l'évolution du swing, ses aventures de danseur et ses relations avec le monde du spectacle et des big bands de l'âge d'or. Il a tourné dans plusieurs films du fameux Hellzapoppin' en 1941 au Malcolm X de Spike Lee en 1992.
Cette autobiographie est le résultat d'interviews approfondies menées par Cynthia R. Millman pendant plusieurs années auprès de Frankie Manning. Ainsi, le récit à la première personne de ce dernier est ponctué par des encarts historiques donnant des compléments au récit d'une vie et resituant les thèmes abordés dans un contexte historique plus global. En plus d'un avant-propos de Frankie et Cynthia spécialement écrit pour cette édition française, la liste des photos d'époque a été augmentée par rapport à l'édition américaine d'origine et inclut donc encore plus de photos d'époque rares ou inédites grâce au travail de recherche du traducteur et éditeur. Ce livre est ainsi incontournable pour les passionnés de danse swing, de musique jazz/swing et d'histoire afro-américaine pendant le vingtième siècle.
Si vous souhaitez proposer ce livre à la vente dans votre école ou lors d'un événement ou réaliser une commande groupée, prenez contact avec nous en utilisant les coordonnées de la page contact de notre site Internet (ou en répondant à ce message). Vous pouvez en faire de même si vous souhaitez que Ch. Rolland (le traducteur et éditeur de cet ouvrage) présente en public son travail sur cette édition en se basant sur un montage vidéo reprenant les photos du livre (ainsi que d'autres non publiées) ainsi les vidéos des films d'époque où apparaît Frankie Manning.
Pour plus d"informations, visitez le site Internet de Ch. Rolland Éditions à l'adresse http://www.rolland-editions.fr





Cake-walk :

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robablement apparu vers 1850-60, le Cake-walk était dansé par les esclaves noirs pour distraire leurs maîtres blancs qui donnaient un cake en guise de récompense. Les couples noirs rivalisaient de souplesse et mettaient en valeur leur sens du rythme : «Le corps est exagérément cambré en arrière, les bras sont tendus en avant avec souplesse ; au cours de la marche, les genoux sont levés aussi haut que possible».
le Cake-walk qui est la reprise des minstrels par les noirs, compte à son répertoire de vieilles chansons jazz truffées de mots en "slang" (argot) qui sont en fait des injures destinées aux Blancs.
Le Cake-walk sera très populaire vers 1880 aussi bien sur scène que dans les salles de bal. À partir des années 1890 et jusqu'aux années 1910, le danseur noir Charles L. Johnson fait connaître un Cake-walk plus codifié au sein d'une troupe de vaudeville. Le Cake-walk est introduit en Europe à la fin du XIXe siècle et connaît un grand succès vers 1900 ; il devient alors une danse de salon.
L'aboutissement de la musique du Cake-walk fut la naissance du Ragtime, première musique noire-américaine écrite et structurée (premier ragtime publié en 1897).

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Clogg dance :

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u XIXième siècle, les émigrants européens dansaient avec des sabots (Clogg dance) les danses folkloriques européennes, telles les bourrées et les gigues irlandaises, écossaises et anglaises.
La "Gigue" était une danse paysanne irlandaise dansée avec des sabots ce qui provoquait un bruit rythmique, américanisée elle devient la Tap dance (danse de claquettes) Au milieu du XIXième siècle, on vit apparaître le soft shoe, une danse en chaussures de ville. Pour ne pas perdre l'intérêt rythmique des sabots, les chaussures furent adaptées avec des morceaux de bois (Slip clogs) peu à peu remplacés par les claquettes actuelles en fer (Milieu des années 1920).

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Tap-dance (claquettes) :

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our certains, les claquettes ont vu le jour dans le quartier de Five points à New York dans les années 1830 et sont le résultat de la fusion de l'African Shuffle et de pas de danses folkloriques européennes (bourrées et gigues irlandaises, écossaises et anglaises). Pour d'autres les claquettes sont nées à la Nouvelle Orléans vers 1880 de la rencontre de danseurs immigrants, principalement entre immigrés irlandais et esclaves noirs africains.
Résultat du métissage de groupes ethniques et culturels différents, la Tap-dance est donc un mélange des syncopes de la musique et de la danse africaine avec la gigue irlandaise.
Les claquettes se répandirent aux Etats-Unis à partir des années 1900 où elles constituaient la partie dansée des vaudevilles à Broadway. L'apparition du jazz dans les années 1920 les mit au premier plan.
Dès 1905, Bill Robinson, précurseur en danse de claquettes, se produit dans des boites de nuit et des cabarets à New York puis à Chicago, principalement devant des spectateurs noirs. Il obtint un énorme succès avec Blackbirds of 28 (1928) et Brown Buddies (1930) qui lui ouvrirent les portes de Hollywood où il interpréta de nombreux films. Il connut un véritable triomphe avec Hot Mikado lors de l'exposition de New York en 1939.
Les claquettes sont toujours enseignées et pratiquées de nos jours, en danse solo ou en groupe.

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Bill_Robinson
Bill Robinson
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Le Texas tommy, le Turkey-trot

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e Texas-tommy est mentionné par beaucoup pour être la première danse Swing. La raison principale est que vers 1909, contrairement à toutes les autres danses pratiquées en position "fermée", elle était la première danse moderne de l'époque à inclure le "breakaway step", position "détachée" d'ouverture, tout en utilisant le rythme de base de 8 temps de la danse Swing.
L'hôtel de Fairmont dans San Francisco est connu pour avoir donné naissance au Texas-tommy avec le Bunny hug (l'étreinte de lapin), le Turkey-trot (le trot de la dinde) et le Grizzly Bear Steps (pas de l'Ours). L'hôtel avait un orchestre maison qui jouait régulièrement la musique du Texas-tommy et était un endroit important pour danser. Qui est à l'origine du Texas-tommy ? Certains indiquent que Johnny Peters, un Afro-Américain, a développé le Texas tommy au début des années 1900 à San Francisco. Johnny Peters et Ethel Williams étaient des maîtres de la danse et dansaient régulièrement le Texas-tommy en 1910 chez Fairmont.
Le Texas-tommy apparu sur scène au Theatre Lafayette d'Harlem dans Darktown Follies en 1911, avec les autres "social dances" Cake-walk et Ballin'the Jack.
Le Turkey-trot apparu dans le show Sunshine Girl au Irene Castle's Broadway en 1913. The Turkey-trot a été remplacé par le Fox-trot en 1914.

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One-step :

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'origine américaine, le One-Step, serait issu de plusieurs danses des années 1910 comme le Turkey-trot et le Grizzly Bear step. Le One-Step, parfois appelé le Walking Step était dit-on dans le style Dog Trot.
Le One-step est une marche, de rythme binaire (mesure à deux temps), facile à apprendre et à exécuter. Comme son nom l'indique, on fait un pas sur chaque temps. La marche, soit en avant, soit en arrière, chaque pied marquant alternativement la mesure, est faite un peu au gré du cavalier ; les genoux fléchissent légèrement et le corps se balance au rythme de la danse. Le One-step connaît aussi des pas glissés et le pas dit du tonneau.
Le One-step est plutôt lent ; le paso doble espagnol est un One-step de tempo plus rapide.
Le One-step est très en vogue en France après la Première Guerre mondiale (1925-1930).
Le One-step anglais (une version plus disciplinée que celle américaine) a été présenté aux États-Unis en 1911 et une fois dansé sur la nouvelle musique de Ragtime, est devenu un succès. Le One-step, présenté par Vernon et Irene Castle autour de 1912, était mieux connu sous le nom de Castle Walk (mais la musique pour le One Step était plus lente, que celle du Castle Walk) et comme une variation de Fox-trot.

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Fox-trot ou Slow-fox :

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FoxTrot
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ittéralement Fox-trot signifie : pas du renard. Mais cette marche du renard ne possède pas les excentricités des autres danses animalières, et remplace avec élégance le One-step de la même époque. Elle est à la mode en 1915 aux États Unis.
Deux explications de son origine sont avancées :
- Dans ses mémoires, la danseuse Irene Castle affirme que c'est le chef d'orchestre noir Jim Europe, qui accompagne le couple Castle, qui leur a suggéré le Fox-trot.
- En 1913 à Broadway, un artiste, Harry Fox improvise une petite danse aux Ziegfeld Follies. Un peu ralentie, cette danse deviendra le Fox-trot, la plus populaire des danses sociales.
C'est une marche syncopée de rythme binaire à 2 ou à 4 temps, d'allure saccadée, qui combine le traditionnel pas de marche avec des pas fantaisie : précipités, croisés, pivotés, balancés, sautillés, pas de polka...
Le Fox-trot apparut en France en 1917 (avec l'appellation Slow-fox), lorsque les américains vinrent combattre les armées de l'Empereur d'Allemagne Guillaume II aux côtés des alliés. Et cette danse fut en vogue en France après la Première Guerre mondiale.
Dans les années 1920, plusieurs orchestres jouaient des morceaux de Fox-trot trop vite (50 mesures par minute), les gens parlaient alors d'un Quick Time Fox-trot appelé plus tard le Quickstep. Cette danse comme son nom l'indique, est une danse très rapide et très vivante, comprenant des petits sauts, des croisements de pieds, des jetés et des chassés.
Ce sont les professeurs et danseurs anglais qui allaient, au fil du temps, enrichir le Slow-fox et lui donner finalement sa structure actuelle. Les pas les plus importants du Slow-fox sont "les 3 pas", le "chassé" et surtout "la plume" qui caractérise certainement le plus cette danse. Ce dernier pas ne fit toutefois son apparition qu'au Championnat du monde de 1922 à Londres.
Aujourd'hui le Slow-fox ou Fox-trot est une danse de compétition parmi les standards, peut-être la plus difficile selon les connaisseurs.
Le tempo du Slow-fox est de 30 mesures par minute, mesures à 4 temps.

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Shimmy :

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Gilda Gray, danseuse de Shimmy
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e shimmy apparaît en 1919, et on donne deux explications pour l'origine du mot :
L'une provient de la revue "La danse" : Lorsque les Nègres de Louisiane ou de Géorgie se mettaient en cercle pour danser, l'un faisait un solo au centre en disant "me shake", puis cherchant une partenaire, il disait "she shake". Puis "me shake she shake" donna "she me shake" contractée en "shimmy".
L'autre est avancée par l'Américain Don McDonagh qui précise que "shimmy" désignait en argot la chemise. Quand on demande à la chanteuse Gilda Gray en représentation et qui s'agite en chantant, ce qu'elle faisait ; elle répondit du tac au tac "shaking my shimmy" !
Le shimmy, danse qui trouve ses fondements aux États-Unis dans la danse noire de la fin du XIXe siècle, évoque la notion de vibration. Il a été un peu modifié par des immigrants blancs qui y ont vu une parenté avec des traditions gitanes et s'est popularisé au cours des années 1920, à la fois comme danse de scène dans les spectacles de revue musicale et dans les pratiques de jeunes en salle de danse (danse solo à cette époque).
Le shimmy est une danse proche du fox-trot mais plus rapide. Le tremblement continu des épaules qui justifie son nom se combine avec des pas croisés et des frappés de fox-trot. Il comporte notamment pour particularité un mouvement alternatif avant/arrière des épaules, les coudes légèrement pliés, le tronc le plus immobile possible.
L'actrice de cinéma Frances White, qui se produisait dans les revues musicales, dansa le shimmy en octobre 1919 au théâtre de Florenz Ziegfeld à Broadway. Autres danseuses célèbres de shimmy : Gilda Gray et Mae West, à la réputation sulfureuse.
Parmi les orchestres célèbres des années 1920 exécutant de la musique pour accompagner la danse Shimmy : Jan Garber (The Hot Years), Williams Clarence.

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Charleston :

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anse pratiquée depuis le début des années 1900 chez les Noirs des États du Sud des États-Unis. La ville de Charleston (Caroline du Sud) lui a donné son nom.
Le charleston prit son essor dans New York City. Il est devenu populaire aux États-Unis en 1923 avec la revue entièrement noire de Broadway Runnin' Wild (musique Charleston de James P. Johnson) et en France en 1925, avec la première Revue Nègre, au Théâtre des Champs-Élysées de Paris, avec Sidney Bechet et Joséphine Baker faisant ses débuts. Le charleston est dans les années 1920 la danse de société de référence aux États-Unis et en Europe.
La musique Charleston est un Ragtime syncopée de rythme binaire à 4 temps, de tempo rapide. Paul Whiteman & son Orchestre enregistre Charleston en 1925 real_logo logo mp3
Le charleston est à l'origine des danses Swing et de la plupart des danses modernes, construites sur les rythmes négro-américains et dans lesquelles les figures improvisées tiennent une place importante, avec parfois des mouvements acrobatiques inspirés des danses africaines (danses des esclaves de la Côte d'Ivoire et du Ghana), antillaises, etc.
Le pas de base comprend un balancement des deux bras et le mouvement rapide des jambes de chaque côté, genoux serrés, bras et pieds étant en opposition d'avant en arrière. Il est fondé sur des déplacements du poids du corps d'une jambe à l'autre, pointes de pieds tournées vers l'intérieur et genoux légèrement fléchis.
Le charleston se danse en solo, à deux ou en groupe. Cette danse, qui est au début une danse individuelle, se modifie au fil du temps pour devenir une danse de couple de société à 4 temps.

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Black-bottom :

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e Black-bottom est à l'origine une danse de scène américaine de caractère comique. Elle est découverte par les Blancs dans le spectacle Dinah' donné à Broadway en 1924, et un danseur parisien aurait pris l'initiative de la transformer en danse de salon. Cette danse est similaire au Charleston et possède la même rythmique binaire et syncopée. Elle apparaît comme son concurrent commercial.
Le sens du nom "Black bottom" est controversé, littéralement il signifie "cul noir". Peut-être en relation avec la ponctuation caractéristique de la danse qui est une claque sur le postérieur. Mais le nom peut évoquer aussi le fin fond des quartiers noirs des villes du Sud.
Un des pas favoris consiste à faire des pas sautillés en avant et en arrière.
Les mots Black Bottom apparaîssent en 1925 dans la composition musicale Black Bottom Stomp de Jelly Roll Morton real_logo logo mp3
enregistrée en 1926. Cette même année Perry Bradford enregistre The Original Black Bottom. Dans l'enregistrement de Ma Rainey's Black Bottom du groupe Ma Rainey's Georgia Jazz Band en 1927 il est clairement fait allusion à cette danse. real_logo logo mp3

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MaRainey'sBlackBottom




Trucking :

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uelques historiens font remonter l'origine de la danse Trucking aux vieilles démonstrations de troubadours dans les années 1830 à Louisville Kentucky.
Le comédien Dewey "Pigmeat" Markhem du Theatre Apollo de New York aurait donné le nom de Trucking à la danse qu'il pratiquait mais n'en serait pas l'inventeur. Malgré cela, la danse Trucking est considérée comme une danse originaire de Harlem vers 1927.
Le Truckin' est principalement un rythme shuffle qui n'est pas vraiment une danse mais une variation. Truckin' intégré au Lindy-hop est une séparation des danseurs avec mouvement des épaules qui se lèvent et se baissent pendant que les danseurs se déplacent l'un vers l'autre en agitant un poing au-dessus de la tête avec l'index dressé vers le haut.
En 1935 la revue du Cotton Club comportaient les tableaux :
1) Jitterbug Jamboree,
2) Floogie Walk
3) Truckin'
Le Truckin' peut être pratiqué en couple ou en solo.

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Lindy-hop :

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e Lindy-hop est un mélange de plusieurs danses provenant des quatre coins des États-Unis, principalement le charleston, le Texas-tommy le Black-bottom et le Turkey-trot. Le Lindy Hop est une danse de couple acrobatique extrêmement riche et diversifiée, qui repose sur un rythme à huit temps et se danse sur des musiques de jazz swing.
Cette danse s'est développée dans la communauté noire-américaine principalement au Savoy Ballroom de Harlem (New York) vers la fin des années 1920 grâce à des danseurs comme George "Shorty" Snowden et Leroy "Strech" Jones. C'est George Snowden qui aurait donné le nom à cette danse après la traversée de l'Atlantique par l'aviateur Charles Lindbergh (surnommé Lindy) en 1927. Lors d'une compétition, en 1935, Frankie Manning et sa partenaire Freda Washington éliminent Shorty et sa partenaire Big Bea avec une figure acrobatique de Lindy jamais réalisée.
Cette danse laisse une grande place aux improvisations personnelles et permet aux danseurs de s'exprimer individuellement dans un "shine step" dans une position d'ouverture "breakaway step", car une figure peut ne pas être entièrement guidée. Dans les figures de base les positions de départ et d'arrivée sont ouverte (face à face) ou fermée (côte à côte):
- lindy turn : position ouverte vers position ouverte
- circle : position ouverte vers position fermée
- swing out : position fermée vers position ouverte
Dans la partie guidée de ces figures de base, la communication entre partenaires passe par la "connexion" entre avant-bras gauche du danseur et avant-bras droit de la danseuse et le placement de la main droite du danseur dans le dos de sa partenaire. Pour ce faire une tonicité musculaire entre le bras du danseur et le bras de la danseuse, est nécessaire.
Il faut attendre la seconde guerre mondiale pour que le Lindy traverse l' Atlantique. Il sera dansé par les soldats américains à Londres, dans les caves parisiennes et partout où l' on joue le Jazz, mais évolura rapidement pour donner naissance en France au Be Bop en 1947 et au Rock'n'Roll en 1950.
La manière la plus courante de danser le lindy hop est appelée le "Savoy style" originaire de New York. Il existe aussi le "Holywood style" venu de la côte ouest des États-Unis. Le Lindy-hop est encore aujourd'hui la danse swing la plus dansée en Amérique, et est très en vogue dans le monde depuis le renouveau swing des années 90 relancé par des orchestres de modern swing.
La fièvre se propage dans beaucoup de pays d'Europe...

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Savoy_Ballroom
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Danse Big Apple, film Keep Punchin'

Big Apple :

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hez les Noirs, le Big Apple se danse dès le début des années 20. Le Big Apple commence par un cercle formé par tous les couples de danseurs qui font face au centre du cercle. Au centre se tient un aboyeur, ou meneur de jeu, qui commande le déroulement de la danse. A tour de rôle chaque couple va au centre du cercle pour mettre en valeur une figure annoncée : "faire briller la pomme" (shine the apple), puis "peler la pomme", "couper la pomme"... À intervalles réguliers, tout le cercle fonce vers le centre en levant les bras : c'est la figure "prier Allah". Il y a d'autres figures : Truckin', Shag, Suzy Q, et des mouvements dérivés du Charleston et du Black-bottom (frappes de hanches, trépidations).
En 1938 Frankie Manning choregraphia un Big Apple pour sa troupe des Withey's Lindy Hoppers pour le tournage de la première scène musicale du film Keep Punchin' du réalisateur John Clein.

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Shag :

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e mot Shag désigne plusieurs danses Swing :
- le Collegiate Shag une danse de couple Swing pratiquée à l'origine dans le sud des Etats Unis (Nouvelle Orléans) dans les années 1920, puis dans les universités américaines (d'où son nom). Cette danse est devenue très populaire dans les années 1930 à New-York, où il y avait souvent des compétitions entre les universités.
- le Carolina Shag une danse swing qui débuta en Caroline du Sud dans les années 1940.
- le St. Louis Shag une danse swing originaire de St. Louis, Missouri.
- le Arthur Murray Shag portant le nom d'un célèbre professeur de danse de New York en 1924 : Il se danse en six temps avec beaucoup de hop (step hop step hop run run), ce qui lui confère une esthétique assez légère et aérienne. Durant les années 30 il a été essentiellement enseigné dans les « Ballrooms » blancs.
Le Shag est une danse swing très ludique, se pratiquant dans une position principalement fermée dans un style sautillant : sautiller, donner un petit coup de pied en arrière puis faire un petit battement avec l'avant du pied.
Le Collegiate Shag est à nouveau populaire depuis les années 90 dans le Sud de la Californie notamment à Los Angeles. Les danseurs le pratiquent en mélangeant du East Coast et du West Coast Swing (mouvements de pieds, des jettés, faits en six ou huit temps, mais aussi des kicks, des slides...).
Le mot Shag apparaît en 1932 dans la composition Shag de Sidney Bechet real_logo logo mp3

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Jitterbug :

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anse de couple dérivée du Lindy-hop, adaptée et codifiée par les Blancs américains qui n'arrivent pas à danser aussi rapidement que les noirs sur les tempos élevés. Littéralement, on peut traduire ce mot par "l'agitation de l'insecte". Le nom "Jitterbug" est un surnom donné par les radios aux jeunes danseurs. En 1941 on parle de mode adolescente du jitterbug, à la fois style de danse et tenue vestimentaire.
En France, connu par les actualités filmées, le lindy-jitterbug est dansé avant guerre. Mais c'est à la libération, avec le débarquement des G.I. et leurs orchestres Big Bands que le jitterbug s'impose en Europe.
Cab Calloway & son Orchestre enregistre Jitterbug en 1934 real_logo logo mp3

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Balboa :

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e Pur Balboa d'origine est une danse de couple swing née dans les années 1920 sur la côte Ouest des États-Unis, en Californie. Son nom est en relation avec la péninsule de Balboa près de San Diego pour certains et avec le Pavillon de Balboa, centre balnéaire transformé en Balroom en 1923, à Newport Beach, petite ville au sud de Los-Angeles pour d'autres. Ce Pur Balboa dérivé du Collegiate Shag se dansait dans une position très rapprochée, car le dancing "Rendez-Vous Ballroom", ouvert en 1928 à Balboa-Newport Beach, était très fréquenté et l'espace restreint.
Le Pur balboa se dansait uniquement en position fermée et sans séparation (breakaway). Il se caractérisait par un maintient bien droit des deux partenaires, se tenant en contact étroit et permanent poitrine contre poitrine. Les seules variations possibles étaient les changements de direction. La simplicité et l'économie des mouvements de cette danse convenaient parfaitement aux tempos rapides en vogue à l'époque.
Le Bal Swing, qui fut créé une dizaine d'années après, vers 1936, autorise des variations en position ouverte : tours (come around), inclinaisons (paddle) et même des kicks (lollies).
De nos jours les deux ne font plus qu'un appelé Balboa. Les traits caractéristiques de cette danse sont une connexion danseur-danseuse par le buste et le bassin en position fermée, et un pas de base glissé. C'est une danse de contact ou les sensations ressenties par les danseurs sont proches du Tango.
Le Balboa se danse le plus souvent en 8 temps sur des musiques swing, et ses jeux de jambes sont plus particulièrement adaptés aux tempos rapides, sans exclure pour autant les tempos lents. Il peut être incorporé au Lindy hop.
Maxie Dorf et Lolly Wise, grands danseurs de Balboa, apparaissent en 1938 dans le film "Start Cheering" de Albert S. Rogell.
Sylvia Sykes est la fille spirituelle du Balboa. Formée par Maxie Dorf et Dean Collins, elle enseigne le Balboa depuis 20 ans aux USA, en Europe et en Australie.

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Maxie Dorf et Collen en 1942

zack_maryse_balboa Zack Richard et Maryse Lebeau, Quebec.
photo en provenance du site : balswing.de




Suzie Q :

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n 1935, le Suzie Q était une danse pratiquée dans une revue du "Cotton Club". Puis, le chanteur Dale Hawkins en a fait une chanson dans les années 50.
Le Suzie Q ou Suzy Q est le nom d'une figure, effectuée en solo, associée à une danse de groupe ou de couple : le Big Apple, le Lindy Hop ou Jitterbug, et autres danses en ligne. Le pas provient de la "novelty dance" des années 30 et consiste à faire simultanément des mouvements de pieds et de mains en huit temps sur le rythme de la musique.
Pour les mouvements de pieds : les pieds exécutent alternativement des pas croisés et des pas de côté avec l'action de pivots, vers la gauche après un kick du pied droit et vers la droite après un kick du pied gauche comme suit :
* 1, mettez le pied droit sur le talon en croisant le pied gauche et mettez le poids sur ce talon, l'orteil étant dirigé vers le haut.
* 2, pivotez sur le talon, l'orteil droit balançant vers la droite, tout en faisant avec le pied gauche un petit pas de côté vers la gauche, en transférant simplement le poids du corps sur le pied gauche, puis en ramenant le pied droit vers le pied gauche.
* 3, répétez les étapes 1 et 2 plusieurs fois, et changez de direction en inversant les mouvements de pieds.
Pour les mouvements de mains : Entrelacez les doigts des deux mains à hauteur de poitrine avec les coudes levés à l'extérieur, de façon à faire un mouvement de scie transversale, de haut en bas et de bas en haut, tout en effectuant les pas croisés.
Le Suzy-Q est devenu populaire en 1937, la chanson et la musique Doin' The Suzy-Q (Lil Hardin Armstrong) de 1936 en témoigne. Voir site heptune.com

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Boogie woogie, Jerry Bug :

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October 25th 2003, Boogie Woogie World Cup, Foligno, Italy
photo en provenance du site : ainaandjorgen.com

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usicalement le style pianistique Boogie-woogie venu du Sud des États-Unis, dans les bastringues du Texas en particulier où on l'appelait fast western, se popularise à Chicago et à Kansas City dans les années 20, comme une manière d'interpréter le Blues avec un rythme doublé (huit notes par mesure sur un rythme à quatre temps). Dans ce style l'accompagnement est joué inlassablement à la main gauche (eight-to-the-bar) et fournit le tempo aux danseurs les plus déchaînés tandis que la main droite, libérée de toute fonction rythmique, joue des variations improvisées.
Parmi les pianistes de Boogie-woogie de l'époque, on peut citer Jimmy Blythe, le premier à enregistrer un boogie en 1924 (Chicago Stomp), et surtout Clarence "Pinetop" Smith. Le terme Boogie-woogie apparaît au grand public pour la première fois avec le fameux Pinetop's Boogie Woogie de Clarence Smith qui est gravé en 1929 real_logo logo mp3 et est repris en 1941 par Louis Jordan et son Tympani 5 real_logo logo mp3.
La danse Boogie Woogie créée en 1938 par Cab Calloway au Cotton Club, est importée par l' armée américaine en 1945 sous le nom de Jerry-Bug (Swing à 6 temps où chaque stamp est remplacé par deux petits pas, ce qui fait que le Jerry-Bug est le Swing sans stamp ; le stamp correspond à une frappe avec le pied plat en portant le poids du corps sur ce pied). Le Boogie-woogie est donc considéré comme une danse du courant Swing mais se dansant essentiellement sur la musique Boogie-woogie (d'où le nom) jouée de façon non saccadée (binaire) pour la rendre musicalement ternaire. La musique Boogie Woogie étant différente de la musique Swing traditionnelle, le style du boogie se situe entre le lindy-hop (aspect swingué et interprétation musicale) et le rock'n'roll (pas de base en 6 temps).
Il existe aujourd'hui deux types de boogie-woogie : à 6 temps (comme le rock, avec un pas "sautillé") ou à 8 temps (comme le lindy hop, avec une allure twistée et dans le sol).

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West Coast Swing :

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érivé du Western Swing, le West Coast Swing est une danse à deux, apparue vers 1938 dans les salles de danse de San Diego et dans les années 40 dans les bals de la côte ouest des États-Unis (origine du nom de la danse). Elle se danse essentiellement en ligne (slot). On dit souvent qu'il s'agit de la rumba du rock. Elle est caractérisée par des mouvements très élastiques des partenaires, que ce soit individuellement ou bien l'un par rapport à l'autre. Parmi les danses à deux, c'est l'une des des plus difficiles, et laisse une grande part à l'improvisation. Cette danse se pratique sur un vaste éventail de styles de musique : country, jazz, blues, rythm and blues ...
La première codification du West Coast Swing serait due à Arthur Murray dans les années 50. Si le West Coast Swing des origines se dansait sur 6 temps (et c'est toujours le cas) avec le 1-2 sur place et systématiquement déhanché, le développement des figures amena à introduire un 1-2 de type "marche marche" afin d'augmenter les déplacements et les effets de style.

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Mkhumbane

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Jive :

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n traversant l'Atlantique, le lindy-jitterbug a encore une fois changé de nom, devenant le Jive. Ce mot signifie, au sens littéral, "tchatche", "baratin" mais dans l'argot des Afro-Américains le terme "Jive" exprime l'émotion sexuelle ou l'extase.
Le Jive est aussi l'adaptation en danse de salon, par les Anglais, du Boogie-woogie apporté en Europe par les soldats américains en 1940. Cette danse a été populaire en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, mais interdite en Allemagne car jugée scandaleuse et décadente par le régime nazi.
Depuis 1968, le Jive est devenu une "danse latine" codifiée par les professeurs anglais pour en faire une danse de compétition. Aujourd'hui Le jive correspond à la version "danse sportive" du Rock'n'roll avec des pas plus syncopés qu'en rock et un mouvement prononcé des hanches. Cette danse artistique comporte beaucoup de pas jetés (les kicks) et n'est pas une danse sociale dite populaire. Le tempo standard du jive est de 42/44 mesures par minute, mesure à quatre temps.
Le mot Jive est connu des jazzmen bien plus tôt et apparaît dans le titre de musiques dès 1928 :
Don't Jive Me (Louis Armstrong) 1928 real_logo logo mp3
Strictly Jive (Chick Webb) 1937
Jive at Five (H.Edison, C.Basie) 1939 real_logo logo mp3
Are You Hep To The Jive ? (Buck Ram, Cab Calloway) 1940 real_logo logo mp3
The Jumpin'Jive (Froeba, Calloway, Palmer) 1939 real_logo logo mp3
Hit That Jive Jack (M.Tobert, L.Aiston) 1940 real_logo logo mp3

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Be-Bop :

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e Be-Bop (ou "Bop") correspond à la danse typiquement française issue du swing-lindy-jitterbug-jive associée au courant musical be-bop et pratiquée dans les caves de St-Germain-des-Prés à Paris après la seconde guerre mondiale et jusque dans les années 50. Pour en savoir plus, voyez le site très complet de Jano Merry sur la naissance du Be-Bop à Paris : janomerry.com . A l'origine les "RATS DE CAVE" était le nom d'un numéro de Music-Hall appartenant en exclusivité à 6 danseurs. On a ensuite appelé ces danseurs de be-bop les "rats de cave".
L'évolution de la musique fit que le Rock'n'Roll succéda au Be-Bop en France dans les années 50, mais on continuera à danser le be-bop sur la musique rock'n'roll aussi bien que jazz.
Le Be-Bop au niveau de la danse se caractérise par un style corporel arrondi, des figures ou passes arrondies dans les trajectoires des deux danseurs, une grande liberté de mouvements. Il semble y avoir différents courants de be-bop dont 3 essentiels : parisien (celui de St-Germain et le plus connu), marseillais (se danse sur des tempos plutôt rapides et avec des pas simplifiés) et lyonnais (avec un pas systématiquement "sautillé"). On reconnaît quelques figures caractéristiques comme le tap-tap où chaque partenaire fait semblant de percuter l'épaule de l'autre deux fois. Le be-bop se danse sur 6 temps avec ou sans acrobaties (basses) selon le style désiré. Le be-bop où l'on exécute des petites acrobaties est également appelé acro be-bop.
On peut dire que le rock'n'roll actuel a découlé du be bop, il en a le même pas de base en 6 temps, mais le be bop a su garder le style jazzy et coulé du lindy hop, qui lui confère un aspect plus "esthétique". Aujourd'hui, dans les écoles de danses on parle de rock'n'roll style be bop.

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TheJiveDance
LES RATS DE CAVE, l'attraction vedette de chez Carrère, le caveau de l'élite, aux Champs-Elysées à Paris en janvier 1949
photo en provenance du site janomerry.com

Be-BopCave




Rock'n'Roll :

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ElvisPresley

PhotoRockEnSeine
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om qui signifie littéralement "balancer et rouler". L'influence des Noirs sur la naissance de la musique Rock'n Roll a été déterminante. Ce genre musical mêle le Boogie-woogie, le Jump-blues et le Rythm and blues avec l'apport de la culture blanche marquée par la musique Country et la Hot dance country music renommée Western swing en 1931.
Dérivé des musiques traditionnelles du monde rural blanc du Middle West des États Unis, le Country naît dans les années 1920. Le Western swing est lui issu des bals du Texas ; et vers 1935-1936, le Texas, l'Oklahoma ou l'Arizona ne dansent plus qu'au son des orchestres de Western swing. Le jump blues quant à lui, est un genre de Blues "up-tempo" orchestré pour des big bands. Il est caractérisé par des adaptations musicales swing, un rythme insistant, les vocaux syncopés et énergiques, et les chansons aux paroles racées et comiques. L'instrument le plus important dans le Jump blues était le saxophone; la guitare y figurait seulement comme instrument rythmique. Les premiers efforts dans ce genre sont parus pendant les 1930s, et le genre a atteint un sommet de popularité pendant les 1940s et 1950s. Les artistes les mieux connus de ce genre était Wynonie Harris, Louis Jordan, et Big Joe Turner, qui étaient les premiers musiciens Américains noirs à atteindre du succès hors du race music (Rhythm and blues) ou du Jazz. Le Jump-blues influençait fortement le son du Rock and roll de cette époque.
Le morceau Shake, Rattle, and Roll écrit par Jesse Stone, sous le nom de Charles E. Calhounde, est enregistré par Joe Turner en 1954 : real_logo logo mp3
, et a fourni un grand succès à Bill Haley and his Comets, qui a "couvert" la chanson en 1954 real_logo logo mp3
À Memphis, en janvier 1954, un jeune homme grave pour ses 19 ans un premier microsillon deux faces , puis en juillet un deuxième comportant le titre That's All Right Mama qui connaît un succès foudroyant. Ce chanteur s'appelle Elvis Presley.
Bill Haley and his Comets en mai 1955 est premier au Hit-parades avec Rock Around The Clock : real_logo logo mp3
La musique Rock'n Roll des années 1950 s'accompagnait d'une danse de couple inventée par des Blancs. Ce Rock'n'Roll dérive du Lindy Hop ou Jitterbug (États Unis), du Boogie Woogie (Allemagne), du Be-Bop (France), du Jive (Angleterre) qui se dansaient dans les années 30 à 50. Le Rock'n'Roll est une danse athlétique voire acrobatique basée sur une multiplication de figures en couple fermé, ouvert et lâché. Il existe deux variantes bien différentes : le rock « à quatre temps » et le rock « à six temps ». Les deux versions sont composées d'innombrables passes plus ou moins complexes. C'est le cavalier qui guide et décide des passes à réaliser, et de ce fait il n'y a quasiment pas d'improvisation personnelle pour la danseuse contrairement au Lindy hop.
Pour en savoir plus sur l'histoire et l'actualité du Rock'n'Roll, visitez le site bartemon.net et le site countryfr.com de l'association ROCK AND ROLL REVUE créée par Jean-Marc Dumpy MARCEAU & Bernard "Big Joe" ZITOUNE Big Joe voir son parcours ICI

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Références bibliographiques :

Articles sur les sites WEB :
- Wikipédia (versions anglaise et française)
- Dance History Archives: streetswing.com
- HISTOIRE DE LA DANSE JAZZ : offjazz.com
- UltraDanse : ultradanse.com
Ouvrage "HISTOIRES DE BAL" édité par la "cité de la musique", paragraphe "Du Cake-walk au rock'n roll : le bal sous influence jazz" rédigé par Virginie Garandeau en 1998.

Crédits photographiques :

images.google.com
picsearch.com
allposters.com
jean.boyer



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Daniel Louis - Mise à jour : 24 mai 2009